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Communiqué de presse de Rachida Dati : voies sur berge

Mise à jour le 14/03/2018
Les voies sur berge ne sont pas derrière nous
Je m’oppose systématiquement aux projets non concertés, qu’ils soient imposés par des aménageurs privés ou par la Mairie de Paris. Refuser toute concertation concernant la piétonnisation des voies sur berge, comme l’a fait une nouvelle fois hier la Mairie de Paris, est inacceptable.
Bien évidemment, nous souhaitons tous, élus de Paris et d’Île-de-France, diminuer la pollution de l’air. C’est un enjeu de santé publique et nous n’échapperons pas à notre responsabilité. Mais le changement de trajectoire dans les mobilités ne peut pas être aussi abrupt.
Valérie PECRESSE avait déjà tendu la main à la Mairie de Paris avec des propositions satisfaisantes. Nicolas HULOT, Ministre de la Transition Écologique a exprimé également son souhait qu’il y ait une concertation dans l’intérêt de tous les Parisiens.
Ne pas y donner suite et dire que « les voies sur berge sont derrière nous » est inadmissible et démontre que la Mairie de Paris ignore les préoccupations d’une partie des Parisiens. On ne peut pas couper court à toute discussion et présenter cette décision comme une simple anecdote « dans la marche vers le progrès ».
Déjà, le premier arrêté de piétonnisation des voies sur berge a été annulé par le juge administratif, décision qui aurait dû être respectée. Et nous apprenons la semaine dernière qu’un nouvel arrêté, fondé sur une autre base légale, vient d’être signé. C’est un passage en force. Être Maire, c’est agir et innover au service des habitants, dans le cadre imposé par le droit : et même à Paris, il se respecte. Le sort des voies sur berge ne se réglera pas par un nouvel arrêté pris à la hâte, il faut relancer la discussion et accompagner la transition
La décision du tribunal administratif du 21 février révèle aussi que la procédure d’enquête publique a été bâclée. Consultation, concertation, coconstruction sont pourtant devenues les maîtres mots de la majorité municipale. On fait des rapports, des sondages, des réunions citoyennes pour conforter la position de la Mairie de Paris lorsque la voix des Parisiens et Parisiennes est arrangeante. Mais quand la concertation devient une obligation légale, avec la procédure de l’enquête publique, on réduit au maximum le périmètre de la consultation. Nous sommes bien loin de la Ville participative largement promue.
Dans le 7e arrondissement, des rues jusqu’alors calmes sont désormais encombrées pendant plusieurs heures en journée. Le trafic a augmenté de manière disproportionnée dans les rues de Bellechasse, Las Cases et Saint-Dominique eu égard à leur taille. Cette circulation engendre une pollution supplémentaire qui est bien réelle : elle s’est déplacée et concentrée.
En tant qu’élus, il nous revient de proposer mais surtout, de prendre en compte ce que les Parisiens ont à nous dire. Aujourd’hui, les automobilistes sont excédés, les artisans perdent du temps, et les commerçants souffrent de la fuite de leur clientèle qui vient de toute la région francilienne. Paris n’est pas une île.

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